Une première précision s'impose : non, le parachute ne sert pas à freiner la descente !
Le parachute sert à signaler aux navires de surface la présence de plongeurs qui se rapprochent de la surface. Pour cela le parachute doit être de couleur visible (orange ou jaune) et suffisamment haut sur l'eau pour dépasser des crêtes formées par la houle.

Il doit être également muni d'un bout suffisamment long pour permettre le largage du parachute lorsque le plongeur arrive à son premier palier (on préconnise souvent 9 mètres, mettons 10, ne soyons pas radins). Notez que ce bout doit être lesté et attaché au parachute ! (voir mes déconvenues lors de ma première utilisation de ce genre d'ustensile ici).

L'utilisation du parachute est relativement simple en théorie :
1/ détacher le fil du parachute et le laisser tomber entrainé par son lest.
2/ ouvrir la base du parachute (avec son poing) et injecter de l'air (avec son octopus de secours si possible et non avec son propre détendeur)
3/ laisser filer le parachute vers le haut en tenant le fil dans le cercle formé par le pouce et l'index tout en observant la monté du parachute

Il y a quelques pièges à éviter cependant :
1/ Ne pas s'emberlificoter dans le fil
2/ Ne pas injecter de l'air avec le parachute et le détendeur orientés vers le bas (si, si, ça c'est vu !) car les bulles, elles, elles montent.
3/ Ne pas tenir le fil fermement, sinon le parachute se transforme en assenseur express (lorsque vous doublez le parachute à la remontée, lachez tout !)

Suite a une première déconvenue (maouis, bon, n'en parlons plus) et à de nombreux conseils (notamment ceux de Gégé d'Aqualonde qui se fiche de la figure des plongeurs qui attachent leur parachute avec du ficelou, heu, du fil à attacher le rôti) j'ai décidé de monter mon propre parachute et celui de Valérie.

Ils sont composés :
- d'un parachute d'entrée de gamme cousus dans une pochette de rangement.
- de 10 m de corde de canyoning (elles ne flottent pas) d'environ 8 mm de diamètre
- au bout des 10 m de corde est attaché un gros mousqueton de pompier
- sur lequel sont montés 2 gros élastiques (2 anneaux de chambre à air peuvent faire l'affaire)

Pliage:
- Je love la corde à l'interieur du parachute plié en 4
- Je laisse ressortir le gros mousqueton de la pochette et je le fixe sur celle-ci avec les 2 élastiques

Dépliage :
- Je défais les 2 élastiques et ouvre la pochette
- le mousqueton tombe 10 m plus bas (attention en dessous !) et la corde est tendue et sans noeud

Si c'était à refaire : je prendrai un de ces parachutes à soupape qui évite que le parachute n'explose à la remonté ou ne se dégonfle arrivé en surface. Ils sont très biens quoiqu'un peu plus chers.
J'essairai bien aussi la solution de l'attacher à un dévidoir, il parrait que c'est bien...

Trucs et astuces :

Lors de la première utilisation, faites un noeud avec une boucle lorsque vous êtes à -3m. Vous n'aurez plus qu'à passer un doigt pour vous accrocher (tant que vous y êtes, mettez y un petit mousqueton pour accrocher vos ustensiles encombrants au palier).

Plus la section du fil est importante, moins il y a de noeuds.

Avant de lover votre bout après votre plongée, laissez le pendre afin d'enlever les torsades qui favorisent les sacs de noeud.

Inscrivez au feutre indélébile votre nom sur le parachute déplié : celui qui assure la sécurité surface saura à quelle palanquée il a à faire.

Il est communément admis que 2 parachutes déployés ensemble indiquent un signe de détresse en direction de la surface (ne vous approchez pas trop des palanquées qui ont sorti le leur)

Au fur et à mesure que vous remontez, remontez le fil lesté cela évitera qu'il ne s'enroule autour de l'échelle ou autour de l'hélice une fois arrivé au bateau...