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LA PLONGÉE SELON NICOLAS

Une belle narcose...

Voici une petite aventure qui m'a servie de leçon...

Première plongée à 40, sur une épave de surcroi (l'astrée à Port Vendres, si mes souvenirs sont exacts).

Accompagné de Valérie fraîchement NII comme moi, d'un BEESI et d'un N IV en serre file.

La mer est pourrie, il y a un courant terrible, la visibilité sur l'épave est de 2 mètres. Sur l'épave (dont je n'ai jamais pu savoir si c'était un bateau, un autobus, une loco ou quoi que ce soit tellement on n'y voyait rien), je suis hyper concentré sur tous mes mouvements, je surveille du coin de l'oeil Valérie craignant pour elle qu'elle soit atteinte de narcose, et je ne cesse de me répéter "c'est marrant, c'est comme si j'avais bu un apéro à jeun".

Bref, je suis à moitié pété à l'azote, je m'en rends compte mais je maîtrise (du moins le croit-on dans ces cas là...)

On lutte contre le courant, et soudain je vois le serre file (N IV) palmer comme un dingue vers le chef de palanquée pour lui dire qu'il est essoufflé !

Gloups, je regarde Valérie et lui fait signe de rester très près de moi.

On remonte de quelques mètres tous ensemble et tout va mieux.

On reprend la progression vers le mouillage pour remonter.

Je jette de temps en temps un coup d'oeil vers le serre file qui ne me paraît toujours pas à l'aise.

Soudain, je me retourne et je le vois, le couteau à la main !!!

Là, j'avoue j'ai balisé. Je me suis dis, il narcose, il va me trancher le détendeur ! C'est Jack l'éventreur !

Je me retourne pour voir le reste de la palanquée de peur qu'elle s'éloigne, je me retourne à nouveau, il n'a plus de couteau (qui se trouve toujours dans son étui) et me fait signe que tout est OK.

Là, je me suis dit, mon petit Nicolas tu narcoses grave, heureusement qu'on remonte.

L'explication de tout ça : on était bien 2 à être à moitié narcosé. A moment donné, sa robinetterie s'est prise dans une structure et il a eu peur et il a bien sorti son couteau pour le cas ou il aurait dû se dégager tout seul.

La morale de l'histoire : quand ça va pas, on le dit TOUT DE SUITE et on REMONTE (ça me servira de leçon)

Nicolas